17 mars 2008

Je souffle un mot, je le murmure

Comme un chemin que je trace

Le long des lignes d'azur

Du bout de mes larmes

Et mes doigts désarment

Et mes doigts effacent

Par des caresses qui assombrissent


Je voudrais les palper


Mais les mots

Zéphirs railleurs

S'emmêlent , s'enroulent

Chuchotent à mon oreille :

"Partons, ailleurs

Loin de la foule

Et des ciels sans soleil"



Je voudrais les poser

délicatement

sur le papier


Mais les voyelles papillonnent

Et les consonnes se rebellent

Elles m'effleurent une dernière fois

Douces syllabes sur ma peau nue

Mots de rêve, mots de joie

Lettres ingénues

Qui dans l'air tiède s'évanouissent.