19 octobre 2008

Bonheur et promontoire




Y a-t-il un endroit

Où je peux oublier ?

Une minute


Pour me rappeler

Une seconde

Tu disparais


A chaque fois


Hier encore je souriais

Attendant, quoi ?

Peut-être un signe

Peut-être un mot jeté sur l'ombre de mes mains,

Yeux et tout le reste


Il n'y a pas d'endroit,

Non !


Mais l'eau qui coule

Y en aura-t-il assez ?


Ne me regarde pas comme ça !

Et continue d'avancer, de rire

Sans raison

Sans personne.






17 octobre 2008

Le banc du jardin botanique



Il y a dans un jardin anglais un banc

Sans âge, ni couleur, presque insignifiant

Perdu dans un coin de verdure, abandonné.


Mais une fois dans l'année, pour le solstice d'été

Deux âmes, (on dirait des anges), s'y assoient,

Juste une heure pour entendre les voix

Venues d'ailleurs.

Elles se souviennent des autres mondes

Du goût de cet étrange fruit rouge, du bruit de l'onde

Qui traversait la plaine


Un jour, les deux enfants mourront, et seront délivrées

Plus de pèlerinage, juste l'immensité

De la Poussière et du vide silencieux

Mais qu'importe, ils auront bâti la République des Cieux.




14 octobre 2008



Je voudrais me hisser sur la montagne de couleur et d'or. Celle qui surplombe le monde et frôle les étoiles. Juste atteindre le sommet et m'étendre de tout mon long sur les gouttes de rosée. Contempler la faune grouillante de la vallée et le ciel silencieux. Etre en paix. Que tout devienne réel à nouveau. Ou rêve, peu importe, puisque tout cela existe !