28 décembre 2008

High and dry



Tous les chemins, et même les labyrinthes me ramènent à cette obsession dont il y aurait tant à dire. Une contradiction douce mais tenace où se perdent les heures. Et je souris, comme toujours, perplexe devant ce paradoxe où rouge et noir se mêlent, pour finalement se confondre, se perdre dans des considérations romanesques qui m'apaisent et m'épuisent.

Tout autour semble me questionner, mettre en doute mes chances de réussir. Mais je m'accommode de ces morsures et autres arabesques cinglantes.



C'est là, à l'intérieur, partout. Un accroc reprisé avec patience, et cousu du fil blanc de l'illusion. Celle qui, lorsqu'elle eut fini de me blesser, me sauva.

"C'est de la mauvaise volonté, du masochisme !" ,diront certains, ceux-là même qui me prêchaient la bonne parole. S'ils savaient que je me réjouis plus que je ne m'attriste ! Car je n'ai qu'une unique chose à espérer. Mais un mot de plus, et cela s'évanouira, je le sais. Alors je continue à sourire ...




23 décembre 2008

Les Sphinges sans secret

Dans les rues bruyantes et les chemins de traverse, dans les gares bondées et les impasses lugubres : elles laissent partout des énigmes que personne ne résoudra jamais. Les passants ignorent leur nom, mais qu'importe, elles sont ce que nous sommes tous : des masques sans visages, des visages sans pores . Ombres sans autre contenu que les bribes qu'elles sèment parmi la foule quand d'autres attendent patiemment la mort. Elles se cachent pour exister, jettent des regards furtifs lorsqu'elles sortent. Quelqu'un pourrait les voir, ou pire encore : deviner leur secret.
Mais il ne faut pas. NON ! Personne ne doit savoir que le poids formidable qu'elles portent sur leur frêle carcasse n'est qu'un leurre dérisoire. Du vide, comparable à ce que deviendrait leur existence si elles cessaient de se prendre au jeu.