Dans les rues bruyantes et les chemins de traverse, dans les gares bondées et les impasses lugubres : elles laissent partout des énigmes que personne ne résoudra jamais. Les passants ignorent leur nom, mais qu'importe, elles sont ce que nous sommes tous : des masques sans visages, des visages sans pores . Ombres sans autre contenu que les bribes qu'elles sèment parmi la foule quand d'autres attendent patiemment la mort. Elles se cachent pour exister, jettent des regards furtifs lorsqu'elles sortent. Quelqu'un pourrait les voir, ou pire encore : deviner leur secret.
Mais il ne faut pas. NON ! Personne ne doit savoir que le poids formidable qu'elles portent sur leur frêle carcasse n'est qu'un leurre dérisoire. Du vide, comparable à ce que deviendrait leur existence si elles cessaient de se prendre au jeu.
23 décembre 2008
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
1 commentaire:
J'aime beaucoup ce texte.
Il est vraiment magnifique.
( A l'image de celle dont les doigts laissent éclore un sacré beau verbe. )
Enregistrer un commentaire