Combien de fois ai-je entendu
Des violons et des saccades
Des chants et des rires en cascade ?
Les passants, sur la grande place
Et leurs visages me font face
Leurs ombres burinées s'interrogent
Elles s'arrêtent, me fixent, me jaugent
Alors qu'insouciante, je dévale les pentes
Je cours sous ce soleil au zénith, et les plantes de mes pieds brûlés m'arriment à la Terre
Je ne peux pas voler,
sous le soleil
Je ne sais que courir,
Arpenter les montées, les descentes
Et tournoyer, bien accrochée à ma terre
24 janvier 2009
18 janvier 2009
le sens de la mesure
Le juste milieu
Les excès des limites
Les chemins sinueux
Et les lignes délimitent
Ce qu'il faut faire
Le nécessaire
Pour que les os et la chair
Qui nous portent sans répit
Supportent aussi le poids
Des joies, des peines : de la vie.
Les excès des limites
Les chemins sinueux
Et les lignes délimitent
Ce qu'il faut faire
Le nécessaire
Pour que les os et la chair
Qui nous portent sans répit
Supportent aussi le poids
Des joies, des peines : de la vie.
9 janvier 2009
Deux petites filles sur le sable
Que le ciel gratifie
d'un sourire affable
Deux petites filles traversent la ville
Elles courent, elles courent !
Pieds nus sur le goudron
Sans savoir où aller, sans suivre aucun fil
Elles courent, elles courent
On dirait qu'elles tournent en rond
Elles sourient pourtant à ce ciel moqueur
Pas de revanche ni de rancœur :
c'est la pluie d'été
Et la liberté !
Que le ciel gratifie
d'un sourire affable
Deux petites filles traversent la ville
Elles courent, elles courent !
Pieds nus sur le goudron
Sans savoir où aller, sans suivre aucun fil
Elles courent, elles courent
On dirait qu'elles tournent en rond
Elles sourient pourtant à ce ciel moqueur
Pas de revanche ni de rancœur :
c'est la pluie d'été
Et la liberté !
3 janvier 2009
la pluie d'été
On avait presque cessé d'espérer. Le ciel nous narguait en retenant toute cette eau, s'alourdissant comme le ventre d'une mère se tend au fil de ces longs mois d'attente. Parfois, quelques gouttes s'échappaient , premiers mots timidement balbutiés, et annonciateurs des torrents à venir.
L'air n'en pouvait plus de contenir ce que la terre asséchée lui réclamait depuis toujours .
Les enfants couraient dans les rues en soulevant des nuages de poussière, puis s'arrêtaient, à bout de souffle, levaient leurs têtes dubitatives vers l'étendue désespérément bleue , tandis que les petites vieilles allaient de leurs commentaires : "Il fait bien trop chaud, elle ne devrait plus tarder maintenant…"
Mais les jours défilaient et rien ne se passait.
On avait presque cesser d'espérer.
Enfin, elle tomba. Pour nous prouver une fois encore que c'est lorsque l'on n'y croit plus que les choses arrivent.
C'était la pluie d'été, salutaire et bienfaitrice. La terre reprenait des forces en se gorgeant de cette eau salvatrice. Et moi je jubilais.
L'air n'en pouvait plus de contenir ce que la terre asséchée lui réclamait depuis toujours .
Les enfants couraient dans les rues en soulevant des nuages de poussière, puis s'arrêtaient, à bout de souffle, levaient leurs têtes dubitatives vers l'étendue désespérément bleue , tandis que les petites vieilles allaient de leurs commentaires : "Il fait bien trop chaud, elle ne devrait plus tarder maintenant…"
Mais les jours défilaient et rien ne se passait.
On avait presque cesser d'espérer.
Enfin, elle tomba. Pour nous prouver une fois encore que c'est lorsque l'on n'y croit plus que les choses arrivent.
C'était la pluie d'été, salutaire et bienfaitrice. La terre reprenait des forces en se gorgeant de cette eau salvatrice. Et moi je jubilais.
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