On avait presque cessé d'espérer. Le ciel nous narguait en retenant toute cette eau, s'alourdissant comme le ventre d'une mère se tend au fil de ces longs mois d'attente. Parfois, quelques gouttes s'échappaient , premiers mots timidement balbutiés, et annonciateurs des torrents à venir.
L'air n'en pouvait plus de contenir ce que la terre asséchée lui réclamait depuis toujours .
Les enfants couraient dans les rues en soulevant des nuages de poussière, puis s'arrêtaient, à bout de souffle, levaient leurs têtes dubitatives vers l'étendue désespérément bleue , tandis que les petites vieilles allaient de leurs commentaires : "Il fait bien trop chaud, elle ne devrait plus tarder maintenant…"
Mais les jours défilaient et rien ne se passait.
On avait presque cesser d'espérer.
Enfin, elle tomba. Pour nous prouver une fois encore que c'est lorsque l'on n'y croit plus que les choses arrivent.
C'était la pluie d'été, salutaire et bienfaitrice. La terre reprenait des forces en se gorgeant de cette eau salvatrice. Et moi je jubilais.
3 janvier 2009
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire